
Flüeli-Ranft
L’histoire des Franciscains-Minorites à Flüeli est étroitement liée au « Juvenat » – et commence en fait à Pensier près de Fribourg. La province suisse de l’ordre y avait construit un séminaire en 1950, mais celui-ci s’avéra bientôt trop petit pour accueillir le nombre croissant d’élèves. C’est ainsi qu’en 1962, un terrain a été acheté en Suisse centrale, plus précisément à Flüeli-Ranft, la région d’où provenaient la plupart des élèves. Plusieurs années s’écoulèrent avant que la construction de l’école ne soit achevée, mais les cours purent enfin commencer à l’automne 1971. Lorsque l’espace devint trop petit, on décida d’agrandir l’école au milieu des années 80. En raison de divers facteurs, le nombre d’élèves ne cessa de diminuer au cours de la décennie suivante et, pour des raisons financières et par manque de relève, l’Ordre se vit contraint de fermer l’ancien juvénat en 1998.
Après diverses réflexions, la « Fondation Juvenat des cordeliers» a été créée et, en janvier 1999, un établissement d’aide à la jeunesse en internat reconnu par l’Etat a été mis en service sous sa responsabilité. Selon la charte du nouveau Juvenat, on veut « offrir aux jeunes présentant des déficits sociaux des possibilités de développement optimales ». Une équipe transdisciplinaire composée de pédagogues, de psychologues, de thérapeutes systémiques et de théologiens s’occupe des élèves qui ne seraient autrement plus acceptés dans les écoles publiques. Aujourd’hui, l’établissement affiche complet et jouit d’une bonne réputation.
Nous, les frères, nous occupons de la pastorale dans l’église du monastère et assurons de nombreux remplacements dans les environs. Dans certaines chambres d’hôtes, nous accueillons volontiers des visiteurs, surtout des confrères et des connaissances de longue date.
Flüeli est naturellement plus connu en tant que lieu de pèlerinage suisse grâce à Nicolas de Flüe, « Frère Nicolas » : l’ermite et saint patron de la Suisse, décédé en 1487, a œuvré dans la région. Les chapelles du Ranft, ainsi que sa maison natale et sa maison d’habitation, attirent aujourd’hui encore de nombreux pèlerins – en 1984, le pape de l’époque, Jean-Paul II, y est même venu.